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Tes lèvres, Amour, tes lèvres gardiennes de mes pensées seront délivrances de mes craintes. Les mains suivent les lèvres. Collision nocturne de l’étreinte. Le vent balaie le vide de la nuit, le vent enflamme les caresses, la douceur d’un songe, flamme ouverte sur la folie d’une liberté. Lentement l’encre rouge des mots entonne la mélopée éternelle du monde : pulsion, sang noir…. Et nos pieds joints esquissent la chaleur silencieuse des attentes en route pour une renaissance. Très vaste, si proche et si loin, le désir impérieux brûle sa corde, tendant l’arc léger de nos ventres, et de nouveau un printemps ensoleillé décrit le mouvement souple des regards sur la peau neuve. Tes cils, Amour, donne moi tes cils, je t’offrirai alors les miens …. Et le petit pinceau de lumière écrira des couleurs roses.